Canal Seine Nord : la Picardie asséchée

Publié le

Décidé en haut lieu, la construction du canal Seine Nord représente un ouvrage de première importance pour l’Europe du Nord. Malheureusement, cet équipement ne répond pas aux ambitions des Picards. Ne faisant que traverser notre région à l’Est d’Amiens, aucune création d’emplois n’est à espérer. Pourquoi alors, une part de ce projet de 4 milliards d’euros serait-il financé avec nos impôts locaux ? Avec cette même somme, participer à la réalisation du TGV Paris-Amiens-Londres est plus à même de nous attirer la prospérité qu’un canal.

Personne ne démentira l’attrait de ce projet européen aux accents écologiques. Néanmoins la répartition de son financement pose problème. L'endroit choisi n'attirera ni entreprises, ni touristes. Nous en savons quelque chose pour avoir déjà donné avec "la gare des betteraves". Quant à nous faire croire que les écluses vont passionner les touristes, il vaut mieux en rire ! Aussi les 400 millions d'euros que l'on nous demande d'investir dans le canal, seraient bien plus profitables dans le transport ferroviaire tout aussi écologique, soit dit en passant. Quant à la plateforme logistique envisagée près du canal, Amiens est plus à même de l'accueillir. Le rayonnement de notre capitale régionale, située au coeur d'un noeud autoroutier et ferroviaire séduira plus sûrement les entreprises que ne le fera un canal.

En contribuables avisés, nous demandons au gouvernement d’ assumer seul ses décisions. Le canal doit être financé par l’État Français, l’Union Européenne et les entreprises éventuellement intéressées. Nos impôts locaux doivent d’abord développer notre territoire et profiter aux Picards. A moins d’imaginer notre avenir à regarder passer les péniches comme aujourd’hui nous regardons passer les TGV !
Crédit photo : journal l'Union

Publié dans politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article