La bourse ou la région

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Il y a quelque chose qui cloche dans tout ce bruit sur la disparition présumée de la Picardie. On reste perplexe devant « les fuites » du rapport Balladur. Elles font trop appel à l’émotionnel des Picards. On s’étonne des réactions en chaîne qu’elles provoquent. Le style « c’est du pipeau; le découpage sera volontaire; il faut un référendum par département ». Toutes ces petites phrases sentent la manipulation ! Quant à nos élus, les voir tous unis pour défendre leur région nous laisse rêveurs. Ça doit sentir le roussi pour eux, car ils ne se sont pas autant mobilisés pour une politique de grands travaux en Picardie.

 


Car le cœur du problème est bien là. La France étouffe sous un trop plein d’élus. Avec nos 558 108 élus en tous genre, plus d’un électeur français sur cent est conseiller municipal. Au seul échelon parlementaire, la France entretient deux fois plus de parlementaires qu’en Allemagne. Trop nombreuse, la classe politique coûte aussi trop chère. Rendez vous compte, par jour, chaque député national nous coûte 2.384 euros et chaque sénateur 2.557 euros. A l’heure où 50% des Picards vivent avec un revenu en dessous du seuil de pauvreté, ça fait désordre. Quand à nos élus locaux que sont les conseillers régionaux, généraux, présidents d’agglomérations, maires, adjoints et municipaux, ce sont moins leurs indemnités qui sont montrées du doigt que leur nombre et les dépenses de leurs collectivités territoriales. Depuis 25 ans, leurs dépenses ont augmenté plus vite que la richesse nationale. Sachant que l’essentiel de la hausse provient ……..de la masse salariale !

 


Finalement, pour que nos impôts diminuent, la région Picardie doit être supprimée. Et si dans le même temps, on remplace les cantons par des territoires plus grands, certaines institutions territoriales disparaissent avec leur cohorte d’élus. Voilà un bel et grand gisement d’économie à faire. Or faire des économies est l’acte fort que les contribuables attendent du gouvernement. A moins de vouloir continuer à taper sur la tête des classes moyennes avec le risque bien réel qu’elles pètent un plomb et ressortent les fourches et les fusils. Car les Français n’accepteront plus très longtemps d’avoir une classe politique qui s’arque boute sur ses privilèges et alourdit, un peu plus tous les ans, le montant des impôts locaux.

Publié dans économie

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